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Féminisation de la fonction

« Madame et cher Confrère » : en cette rentrée, réflexion en passant.

On aurait imaginé que la féminisation de la profession d’avocat l’aurait poussé dans l’oubli.

Curieusement, il persiste encore,quoique fortement déclinant, timide mais tenace : “Madame et cher Confrère”.

Alors oui, c’est mieux que le “Madame” tout court que j’ai pu entendre de certains confrères, rarement heureusement.

Mais pourquoi pas tout simplement consoeur ?

Est-ce que la féminisation de la fonction est si dévalorisante que ça ?

Et pour ceux et celles qui refusent le mot consoeur par un prétendu souci de pureté de la langue, parce que confrère vient de confraternité, et qu’on serait tous confrères comme on porte tous la robe, comme je l’entends- alors pourquoi préciser « Madame” ?

Est-ce que, en dépit de la féminisation de la profession, il serait évident, sauf mention contraire, qu’un avocat devrait être un homme ?

Au-delà, sur confrère/consoeur, est-ce que les femmes devraient se résigner à s’appeler et être nommées -frères éternellement parce qu’’il ne choquait personne, il y a des siècles, qu’un lien professionnel entre pairs ou la solidarité entre humains trouvait son image parfaite dans les relations entre deux garçons d’une famille en oubliant les filles ?

Alors, chères consœurs, chers confrères, si on se délestait pour de bon des lourdeurs de ce “Madame et cher Confrère”, résidu d’un temps révolu ?

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